La Francophonie

Drapeaux

Ses origines

Ce terme est né au XIXème siècle sous la plume d’Onésime Reclus, géographe français, qui l’écrivit et le définit pour la première fois dans son livre “France, Algérie et colonies” en 1883. La francophonie désigne ainsi les populations qui parlent et utilisent le français de manière globale ou partielle. Pour lui, les francophones étaient “tous ceux qui sont ou qui semblent destinés à rester ou à devenir participants de notre langue“. Ce mot tombera rapidement dans l’oubli avant de réellement prendre son essor dans les années 1960.

C’est pendant les mouvements d’indépendance dans les années 1960 que le terme Francophonie est repris et connoté géopolitiquement, elle devient alors une communauté de peuples, parlant la même langue et animés par les idéaux hérités du Siècle des lumières. 

En 1962, Léopold Sédar Senghor reprendra cette expression dans un numéro spécial de la revue Esprit, intitulé « Le français dans le monde». 

Dans son édition de 1968, le dictionnaire Quid est le premier à lui consacrer un article complet. Le mot est enfin entré dans la langue française.

En 2018, la francophonie en tant que communauté qui partage une langue commune, était estimée à 300 millions de locuteurs, répartis sur 5 continents.

Les organisations francophones

Des organisations francophones voient le jour bien avant 1968. Une des premières est l’Adelf (Association des écrivains de langue française) en 1926, puis dans les années 50 l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (aujourd’hui Union de la presse francophone) est créée, suit en 1955 la communauté des radios publiques francophones qui regroupe Radio France, la Radio suisse romande, Radio Canada et la Radio belge francophone.

Une première institution intergouvernementale francophone apparaît avec la Conférence des Ministres de l’Education (Confemen) qui regroupait alors en 1960 15 pays.

En 1961, l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française, qui deviendra plus tard l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) émerge.

La communauté politique suit leurs pas et se distingue avec son association parlementaire internationale en 1967, renommée l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) en 1997.

Après la Confemen, la Confejes (la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports) est constituée en 1969.

L’Organisation Internationale de la Francophonie – OIF

Carte de l'OIF 2020

Sous l’impulsion de 4 dirigeants, que l’on surnommera ensuite les pères fondateurs, Léopold Sédar Senghor – président du Sénégal, Habib Bourguiba – président de la Tunisie, Hamani Diori – président du Nigéria et Norodom Sihanouk – roi du Cambodge, l’ACCTl’Agence de Coopération Culturelle et technique est fondé en 1970. 21 représentants d’Etats et de gouvernements signent cette convention le 20 mars 1970 à Niamey. C’est le début d’une longue histoire pour la Francophonie politique qui continue aujourd’hui sous le nom de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie).

Aujourd’hui l’OIF regroupe 88 États et gouvernements et travaille de concert avec l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et ses quatre opérateurs : l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), TV5MONDE, l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Université Senghor à Alexandrie.

En 2020, elle a pour missions de : 

  • Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique
  • Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme
  • Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche
  • Développer la coopération économique au service du développement durable

En 2070, selon les estimations, on pourrait compter entre 500 et 800 millions de francophones, la majorité des jeunes seront d’Afrique. La francophonie a encore de beaux jours devant elle !


Sources